Dans une note publiée le mardi 27 mai 2025, le parti politique « Les Démocrates Mobilisés pour l’Avancement de la République d’Haïti » (DEMAREH) accuse le Conseil Pésidentiel de Transition (CPT) d’illégitimité, de mauvaise gouvernance, de corruption et d’inaction face à la violence qui ravage le pays. L’organisation appelle à une concertation nationale pour en instaurer une alternative politique crédible.
Dans cette note signée par le Coordonnateur Général, Olriche JEAN-PIERRE, et son porte-parole, David FLEURIMOND, DEMAREH déplore l’aggravation de la crise sécuritaire et humanitaire depuis l’assassinat de l’ancien Président Jovenel MOÏSE. Selon elle, la chute d’Ariel HENRY a ouvert la voie à une recomposition du pouvoir, fondée sur la violence, la corruption et l’illégitimité politique.
Instauré sous l’égide de la CARICOM, le CPT, censé organiser une véritable transition démocratique, a failli à ses trois missions, à savoir rétablir l’ordre public, lancer une réforme constitutionnelle et organiser des élections. Au contraire, il s’est fait remarquer par une gestion opaque, un pillage des ressources publiques et une absence de leadership face à la montée du chaos.
Dans cette note, DEMAREH attire l’attention sur la déliquescence de l’État, notamment un scandale lié à environ 400 millions de gourdes dépensées lors d’activités organisées pour la fête du drapeau. Elle pointe du doigt le rôle de Fritz Alphonse JEAN, Coordonateur actuel du CPT, qu’il considère au cœur de la mauvaise gestion actuelle.
DEMAREH évoque la perte de contrôle du territoire national par les forces de l’ordre, notant que des groupes civils armés contrôlent désormais de vastes zones dans l’Ouest, l’Artibonite et le Centre. En moins d’un an, douze nouveaux territoires seraient passés sous leur coupe, pendant que la Police Nationale d’Haïti (PNH), fragilisée, voit son autorité réduite.
L’organisation rappelle que selon des données onusiennes, 19 massacres, 2 600 assassinats et plus de 1,2 million de déplacés internes ont été enregistrés récemment. Plusieurs commissariats ont été incendiés ou pillés, renforçant le sentiment d’abandon et d’impuissance de l’État.
Face à ce qu’elle qualifie de dérive prédatrice, DEMAREH appelle les forces vives de la nation à une concertation nationale, afin de trouver une alternative crédible et légitime au CPT, qu’il accuse d’avoir totalement perdu sa voie.
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