Pénurie d’enseignants en Haïti : le professeur Ené VAL lance un appel urgent à l’action pour sauver le système éducatif

La crise éducative en Haïti atteint des proportions alarmantes alors que les départs massifs d’enseignants vers l’étranger mettent en péril le fonctionnement de nombreuses écoles à travers le pays. Les conséquences sont particulièrement visibles dans la commune de Saint-Michel de l’Attalaye, située dans le département de l’Artibonite, où les établissements scolaires peinent à rouvrir à l’approche de la rentrée prévue pour le 1er octobre 2024.

Le programme « Humanitarian Parole », facilitant l’émigration des enseignants haïtiens à la recherche de meilleures opportunités à l’étranger, a entraîné une pénurie importante de professeurs dans les établissements scolaires locaux. Cette situation, exacerbée par des années de manque de ressources, laisse de nombreuses écoles rurales sans enseignants pour accueillir les élèves.

Saint-Michel de l’Attalaye, symbole d’une crise nationale

Dans une lettre ouverte adressée au Ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), M. Ené Val, juriste-politiste et professeur de lettres, expose en détail la situation alarmante à Saint-Michel de l’Attalaye. Le Lycée Charlemagne Péralte, autrefois un établissement phare de la région, est aujourd’hui paralysé par l’absence de nombreux enseignants. Dans cette commune, plusieurs écoles, dont celles du quartier de Marmont Paul, sont confrontées à des problèmes similaires. Seules deux des dix écoles fondamentales disposent de professeurs nommés, mettant en péril l’accès à l’éducation pour de nombreux élèves.

Un problème généralisé

Cette crise ne se limite pas à Saint-Michel de l’Attalaye. D’autres communes du pays, telles que Bas-de-Sault et Lalomas, subissent les mêmes effets négatifs de l’exode des enseignants. Dans ces régions, de nombreuses salles de classe restent vides faute de professeurs, aggravant les inégalités entre les élèves des zones rurales et ceux des zones urbaines mieux dotées en ressources pédagogiques.

Des solutions doivent être envisagées

La lettre ouverte appelle à des actions urgentes de la part du MENFP. Il est crucial de nommer de nouveaux enseignants dans les plus brefs délais afin de permettre aux écoles de rouvrir et de fonctionner normalement. Parallèlement, des investissements dans les infrastructures scolaires, en particulier dans les zones rurales, sont nécessaires pour offrir aux élèves des conditions d’apprentissage adéquates.

L’avenir de l’éducation en jeu

L’éducation doit être une priorité nationale en Haïti. Tout comme la lutte contre l’insécurité et la corruption, le droit à l’éducation pour tous les enfants est essentiel au développement futur du pays. Si des mesures ne sont pas prises rapidement, des milliers d’élèves risquent de voir leur avenir compromis.

Cet appel à l’action met en lumière l’urgence de stabiliser le système éducatif haïtien. Il est impératif de garantir aux jeunes Haïtiens une éducation de qualité, leur offrant ainsi la possibilité de contribuer au redressement du pays dans les années à venir.

Juste un clin d’œil !