Éditorial: Quand le couple Présidence-Primature met la population en coupes réglées avec les gangs armés

Insouciants, aveugles à la souffrance de la population, le Conseil Présidentiel de Transition et le Gouvernement n’ont pas levé le petit doigt face au désir des groupes armés de s’offrir de nouveaux territoires. Plus de 5 mois de lutte acharnée au sein de l’exécutif pour le contrôle des ministères régaliens, un intérêt qui reste primé contre la vie de milliers d’Haïtiens issus des zones menacées par les groupes criminels qui défient, quotidiennement, l’autorité de l’État.

Plus de trois jours depuis les attaques sanglantes des gangs armés contre plusieurs zones, notamment Tabarre, Solino. La fuite, le feu, le sang, ce sont les maîtres mots qui décrivent le niveau de terreur dans ces quartiers. Tout cela, le Conseil Présidentiel de Transition, dirigé par Leslie VOLTAIRE, et le Gouvernement de Garry CONILLE dorment tranquillement alors que par dizaine, par centaine ou par millier, la population prend la poudre d’escampette face aux exactions de ces individus armés qui font montre d’une brutalité inqualifiable.

Alors que la population reste sans voix, les autorités trouvent toujours les mots, comme par magie, à chaque fois la population se trouve à genoux devant les assoiffés de sang et de territoires. Maison par maison, quartier par quartier et ville en ville, les bandits de  » Viv Ansanm  » sont déterminés à s’accaparer de chaque périmètre du territoire national où l’État est absent.

Au lieu de déposer les armes comme le suggèrent les impostures de la Primature et de la Villa d’Accueil, les bandits sont disposés à faire de la vie des citoyens un enfer juste pour occuper un espace. Pendant ce temps, les autorités gouvernementales et les Conseillers-Présidents se donnent en spectacle pour voir qui est le plus grand Chef.

Ils ne ressentent pas le poids de la violence, car ils disposent de toute une armée pour leur sécurité, entre-temps la population haïtienne est sur le qui-vive et compte ses minutes avant de passer de la vie au trépas, car les bandits armés détiennent le pouvoir de compter les jours.

Après ou pendant chaque attaque des groupes armés, les autorités sont toujours les premiers à parler, à prétendre, à faire semblant, à annoncer mais rien de concret, ils parlent pour se faire entendre. Pendant cette compétitivité entre le CPT et PRIMATURE, le peuple haïtien vide de son sang et de larmes, car pour les bandits ils ne sont que des cobayes.

Le Yin Yang, entre les deux têtes de l’exécutif, est plutôt favorable aux groupes armés, et fait du tort à la population haïtienne qui ne cesse d’être au premier rang des victimes. Les autorités haïtiennes refusent de prendre leurs responsabilités. Pour combien de temps on va continuer à écouter les promesses de ces dirigeants. La population haïtienne a besoin de vivre, mais pas de vaine parole sans action concrète.

La frustration est palpable. les habitants, étant épuisés par la violence incessante des gangs, ne peuvent pas compter en aucun cas sur l’État, en effet, ce dernier et les terroristes sont les deux faces d’une même pièce.
Donc, il est tout aussi criminel que les individus armés. Quelle place occupe la population dans cette lutte acharnée ?

Juste un clin d’œil !