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Éditorial

Éditorial : Quand l’État chancelle, il faut du courage pour partir

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Le pays est en crise. Une crise totale. Une crise d’État, une crise de confiance, une crise d’humanité. Face à la déferlante de violences, aux vagues de déplacés, à l’effondrement des institutions judiciaires et policières, une chose s’impose, il faut que des têtes tombent. Non par vengeance, mais par nécessité républicaine.

 

Le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) est aujourd’hui dirigé par des responsables jugés inefficaces, bien que certains disposent d’une réelle expérience en matière de sécurité. À sa tête se trouve Alix Didier FILS-AIMÉ, Premier Ministre et Président du CSPN. Il est accompagné de Me Patrick PÉLISSIER, Mario ANDRÉSOL, Rameau NORMIL et Paul Antoine BIEN-AIMÉ. Ensemble, ce quintette est chargé d’assurer la sécurité de toute la population et de superviser la Police Nationale d’Haïti (PNH).

Le pays est secoué par une violence insoutenable, où chaque jour apporte son lot de victimes. Me Patrick PÉLISSIER, Ministre de la Justice; Paul Antoine BIEN-AIMÉ, ministre de l’Intérieur; Mario ANDRÉSOL, Secrétaire d’État à la Sécurité publique ; Rameau NORMIL, Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti, n’est-il pas grand temps que vous rendiez des comptes? Depuis trop de mois, Haïti vit sous le joug des gangs armés, et chaque minute de votre inaction ajoute une nouvelle tragédie à un tableau déjà trop sombre.

Trop de morts, trop de souffrances, trop de vies brisées. La violence règne sans partage, les citoyens vivent dans la terreur, et les institutions censées protéger la population sont ou absentes ou incapables de répondre à l’urgence. En tant que responsables de la sécurité et de la justice, vous avez failli à votre devoir fondamental : protéger la vie et les droits des Haïtiens.

Depuis votre prise de fonction, le pays s’est transformé davantage en champ de ruines. La (PNH) est débordée, sous-équipée, démoralisée et lamentable. Le système judiciaire est absent ou paralysé. Les gangs élargissent leurs zones d’influence. Les citoyens sont livrés à eux-mêmes. Les services de base s’effondrent sous vos yeux. Qu’avez-vous fait? Qu’avez-vous empêché? Qu’avez-vous reconstruit?

À ce stade, l’échec n’est plus une opinion, c’est une évidence. Il n’y a pas de honte à reconnaître ses limites. Mais il y a une honte nationale à s’accrocher à un fauteuil quand on ne peut plus rien offrir à son peuple que du silence, de l’impuissance ou de l’indifférence.

En démocratie, la responsabilité va de pair avec la fonction. Et dans toute nation digne de ce nom, quand l’État échoue à protéger, ceux qui le dirigent doivent rendre des comptes. Par leur inaction, leur manque de vision, leur incapacité à répondre à l’urgence, ces hauts responsables sont devenus les symboles du déclin institutionnel d’Haïti.

Il ne suffit plus de promettre. Il ne suffit plus de condamner. Il faut agir. Et l’action commence par un renouvellement de l’équipe sécuritaire nationale. Pour reconstruire, il faut d’abord faire place. Et pour faire place, il faut avoir le courage de partir.

La République a besoin de respirer. Le peuple a besoin d’un signal fort. Il est temps de rendre le tablier.

Juste un clin d’œil !

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2 Comments

2 Comments

  1. Bonnie1402

    avril 29, 2025 at 6:32 pm

  2. Hanna3618

    avril 29, 2025 at 7:09 pm

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