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Société

Des femmes de courage au cœur du combat contre l’incertitude et l’injustice

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Le 8 mars marque la journée internationale des droits des femmes. C’est l’occasion idéale d’honorer les femmes qui, malgré les épreuves et les sacrifices quotidiens, continuent de lutter pour leur dignité et leur autonomie. Parmi ces héroïnes invisibles de la société haïtienne figurent les « Madan Sara ». Ce sont des femmes qui, à travers leur travail acharné dans les marchés informels, assurent la survie de leurs familles. Cette année, leur quotidien est bouleversé par l’insécurité grandissante, qui frappe de plein fouet leurs moyens de subsistance.

 

Un métier sacrifié par l’insécurité

Les « Madan Sara » sont des femmes qui ont pour unique activité le commerce dans les marchés où elles vendent des produits alimentaires ou des articles de nécessité. Pour ces femmes, leur commerce est bien plus qu’une simple source de revenu. Il est la clé de leur autonomie financière, de leur dignité et souvent de la survie de toute la famille. Mais aujourd’hui, ce commerce, qui leur permettait de vivre dignement, est en danger.

L’insécurité en Haïti, depuis plusieurs années, a transformé la vie de ces femmes en un véritable calvaire. Des gangs armés occupant les routes, les quartiers, et parfois même les marchés, rendent leur travail presque impossible. Beaucoup de « Madan Sara » se retrouvent incapables de se rendre sur leur lieu de travail, de peur d’être prises en embuscade ou de se retrouver au milieu d’affrontements armés. D’autres, malgré les circonstances, prennent des risques et parfois, même au péril de leur vie.

«Avant, je pouvais vendre mes légumes, gagner ma vie, acheter des choses pour mes enfants. Mais maintenant, il est difficile de sortir. Les gangs contrôlent tout ici. J’ai peur de prendre la route pour aller vendre. Il y a des jours où on ne peut même pas rentrer chez moi après le travail parce que la route est bloquée par des tirs. Mon commerce a baissé de moitié, et je suis obligée de choisir entre nourrir mes enfants ou risquer ma vie», raconte Marie, une « Madan Sara » du marché de la Croix-des-Bossales.

«Pendant l’année 2024, les marchés étaient accessibles, hors de danger. Ce sont les routes menant aux marchés qui sont dangereuses. Je pouvais acheter et revendre sans problème. Je me suis habituée aux hommes armés», confie Similia, une marchande ambulante.

Le manque d’activités dû à l’insécurité n’est pas seulement une menace pour les « Madan Sara » sur le plan économique, il affecte également leur santé mentale et physique. Beaucoup se retrouvent dans des situations de grande détresse, prises dans un cercle où elles sont non seulement dépendantes de leur commerce pour survivre, mais aussi piégées par la violence qui empêche ce commerce de prospérer.

Les tribulations d’une vie de souffrance

La situation de ces femmes est exacerbée par la dépendance qu’elles ont vis-à-vis de leurs petits commerces. Elles n’ont pas d’alternative pour subvenir aux besoins de leurs familles. La pauvreté, l’absence d’aide sociale, et l’instabilité politique et sociale les forcent de continuer à risquer leur vie. Et parfois, quand elles réussissent à se rendre au marché, elles sont contraintes de vendre à des prix dérisoires, par peur de tout perdre en cas d’attaque.

«Ce n’est pas un choix. Je n’ai pas d’autre option que de continuer. Si je n’y vais pas, je ne mange pas, mes enfants non plus», en témoigne Jésula, une « Madan Sara » du quartier de Meyotte.

Mais malgré la peur, ces femmes restent déterminées. Elles ont le courage de continuer, même quand elles sont confrontées à des obstacles insurmontables. Elles se battent pour leurs familles, leurs enfants et leur communauté. Leur travail est un acte de résistance, un refus de se soumettre à un système qui les marginalise et les prive de leur dignité.

Alors que le monde entier célèbre la journée des droits des femmes, il est impératif de se souvenir des « Madan Sara » et des sacrifices qu’elles font au quotidien. La journée du 8 mars est l’occasion de rendre hommage à ces femmes, dont la dignité est l’affaire de toute la société haïtienne.

Juste un clin d’œil !

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5 Comments

5 Comments

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