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Société

Haïti-Crise humanitaire : l’État reloge les déplacés, mais sans certitude de garanties solides

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À l’occasion de la 18e édition des Mardis de la Nation, les autorités ont annoncé l’accélération de leur programme de relocalisation des personnes déplacées internes (PDI), occupant depuis plusieurs mois des infrastructures publiques. Si l’objectif est de relancer les activités administratives et éducatives, rien ne garantit à ce stade la solidité des solutions envisagées dans ce contexte plus que complexe.

En effet, le Directeur Général de l’Office National de la Migration (ONM), Jean Négot Bonheur DELVA, a affirmé que 17 sites, dont des établissements scolaires et universitaires, sont concernés par cette opération. Environ 23 000 personnes issues de 10 000 familles doivent quitter ces lieux. Un appui financier de 99 000 gourdes par ménage est prévu. Au 22 juillet, 3 653 chèques étaient disponibles. À la Faculté de Linguistique Appliquée (FLA), 302 familles ont été payées, tandis que 38 attendent encore.

Sur le terrain, la réalité est plus complexe. Plusieurs bénéficiaires dénoncent l’impossibilité d’encaisser leurs chèques, malgré un accord annoncé entre l’État et la Banque Nationale de Crédit (BNC). L’opération souffre de lenteurs et de blocages.

De son côté, la Ministre de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE), et aussi a.i des Affaires sociales, Ketleen FLORESTAL, a évoqué un programme de réinsertion. Selon elle, l’aide financière est accompagnée d’un plan de formation professionnelle, notamment en informatique, ciblant les jeunes du Grand Nord et du Grand Sud.
Ce programme vise donc à créer des alternatives économiques en province, afin de freiner l’exode vers la capitale et redonner du sens à l’aménagement du territoire.

Si la reprise des institutions publiques est une priorité, plusieurs zones d’ombre subsistent quant à l’impact réel de ce plan sur les bénéficiaires. Faute de politique claire et face à de nombreuses contraintes durant le processus, cette opération représente-t-elle un pas dans la bonne direction ou simplement un déplacement temporaire du problème ?

Un nombre record de près de 1,3 million de personnes ont été contraintes de fuir leur domicile en Haïti, en raison de l’escalade des violences liées aux gangs. Cette crise du déplacement interne, sans précédent dans l’histoire récente du pays, reflète l’ampleur de l’insécurité qui touche aussi bien la capitale que plusieurs régions de province.

Familles entières, déjà souvent vulnérables, se retrouvent entassées dans des abris précaires, sans accès suffisant à la nourriture, à l’eau potable ni aux services de base. Face à cette urgence humanitaire, les capacités de réponse de l’État et de ses partenaires sont mises à rude épreuve, tandis que les besoins continuent de croître de manière alarmante.

Juste un clin d’œil !

 

 

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